Historique :
On ne peut parler de « Chiens Visiteurs » sans aborder, même de manière succincte, l'historique de la Thérapie Facilitée ou Assistée par les Animaux (TFA ou TAA) qui n'est pas si ancienne que cela. Nos voisins anglo-saxons, eux, utilisent plutôt le terme de zoothérapie.
La première trace remonte en 1792, justement en Angleterre, dans une institution pour malades mentaux où de petits animaux (poules, lapins...) sont utilisés afin de leur rendre un minimum de confiance en eux-mêmes en leur apprenant à prendre soin d'eux.
En 1867 à Biesfield, en Allemagne, les animaux sont utilisés avec les épileptiques car leur présence était considérée comme bénéfique.
Plus récemment, durant la seconde guerre mondiale, les pilotes blessés et convalescents de l'Air Force furent soignés par la Croix-Rouge américaine dans un centre de l'état de New York, à Pawling, où l'on notait la présence d'animaux (bétail, chevaux, volaille..). Ceux-ci les aidaient à se remettre de leur état.
Mais c'est le professeur de psychiatrie et psychologue pour enfants, Boris LEVINSON, qui, à la fin des années 1950, avec l'aide involontaire de son chien Jingles, présent accidentellement lors d'une consultation à son bureau, évita l'internement de Johnny, un enfant quasiment autiste. En effet, celui-ci sortit de son mutisme pour s'occuper du chien. En renouvelant les visites, l'état de l'enfant s'améliora au point qu'il n'eut pas besoin d'être interné.
Une nouvelle thérapie venait de voir le jour.
A partir de là, les expériences allèrent en augmentant et en se diversifiant de par leur secteur d'intervention : psychiatrie, personnes âgées, réinsertion, milieu carcéral, aide à la rééducation fonctionnelle, pédiatrie, relaxation, activités pédagogiques, etc.
Mais l'animal n'est pas un médicament, ni un thérapeute à part entière. Pour le psychiatre Marcos EINIS «L'animal de compagnie est médiateur, substitut et aussi "cothérapeute"».
On peut ainsi dire qu'il est thérapeute malgré lui.
Il nous faut maintenant faire un nouveau pas en avant à la rencontre des humains et utiliser ainsi le chien pour les bénéfices qu'il peut leur apporter lors de visites à domicile ou en institution. Ceux-ci sont nombreux, tant sur le plan physique que psychologique ou social.
Sur le plan physique, on observe une diminution de la pression sanguine et du rythme cardiaque chez les personnes contemplant un animal, une diminution de l'ordre de 50% des problèmes mineurs de santé chez les possesseurs d'animaux, une diminution des taux de cholestérol, des triglycérides, etc.
Sur le plan psychologique, on peut noter une diminution du stress quotidien, un effet anti-dépresseur, car le chien est un dérivatif à l'angoisse, à l'ennui.